Finalement la Vendée Arctique aura été de courte durée. Après avoir pris la décision de modifier le parcours, la direction de course a décidé de stopper la course. Les concurrents ont dû rejoindre une ligne à l’est de l’Islande faisant office de ligne d’arrivée. Benjamin termine donc cette nuit en 11ème position en 5j 11h et 24min.
C’est fatigué et frustré que notre jeune marin termine cette course à rebondissements. En effet, après avoir dès le début de course rencontré des difficultés en déchirant sa grand voile et en voyant son J2 (voile avant) explosé. Un fait de course sur lequel l’équipe avait décidé de ne pas communiquer afin de ne pas laisser d’avantage psychologique à ses concurrents. C’est donc désavantagé que Benjamin a cravaché pour recoller au top 10, avant de faire le dos rond en apprenant que la course serait neutralisée quelques heures.
En attendant le bilan à tirer de cette course, Benjamin est parti sur son convoyage retour, direction son port d’attache aux Sables d’Olonne.
Plus d’infos très vite.
Francis Le Goff, directeur de course, explique les choix de la direction de course :« La dépression est bien là, et certains vont avoir du mal à atteindre la porte Islande. Mais comme la situation n’est pas meilleure une fois cette porte franchie, nous avons préféré en faire la ligne d’arrivée afin que les solitaires puissent éventuellement faire en sorte de se mettre en sécurité. Des vents instables et forts arrivent sur zone ; les effets de site qui vont secouer le fjord où se sont abrités déjà deux bateaux ne produisent pas simple l’accueil d’IMOCA supplémentaires. Clore la course à la porte va permettre aux marins de trouver la meilleure solution pour chacun d’entre eux, avec le soutien permanent de la direction de course et avec l’expertise de leur équipe technique. L’objectif est que, samedi après-midi, quand le plus fort de la dépression sera passé, les skippers capables de rallier les Sables d’Olonne, ce qui ne sera pas si simple : Ils ne seront pas à l’abri de nouveaux vents forts, mais ils pourront gérer en bons marins. Nous savions les changements de météo rapides et brutaux dans la région, mais nous avons eu le plus fort de ce que nous pouvions redouter. Sincèrement, ce que tous ont vécu sur les 1500 milles environ de la montée vers l’Islande – la difficulté de la navigation, le combat pour mener le bateau, la résistance aux forts éléments – représente une impressionnante mise en condition pour un Vendée Globe » .