A 14 heures 40, le coup d’envoi de la 3e édition de la Guyader Bermudes 1000 Race a été donné au large de Brest. Benj’ s’est élancé en mode figaro dans un vent instable oscillant entre 6 et 10 nœuds sur la première course de la saison 2022 et sa toute première course à bord de Guyot environnement – Water Family. C’est avec l’envie de bien faire qu’il va parcourir 1 200 milles dont le sens a été tranché hier soir par la Direction de course après la lecture des derniers fichiers météo et qui mènera les marins d’abord au mythique phare du Fastnet puis au way-point Gallimard positionné 300 milles dans le nord-ouest du cap Finisterre. A la clé, de la technicité et des conditions variées. En somme, un cocktail parfait pour prendre ses marques en solitaire, comprendre le fonctionnement de ce nouvel IMOCA mais aussi garantir de la belle bagarre à tous les étages !

Des conditions très variées au programme

Des prédictions partagées par Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. « Les conditions pour le départ s’annoncent assez faibles et la direction du vent, lors des premiers milles de course, demeure incertaine. En principe, les marins devraient rejoindre la marque Trophée Région Bretagne au vent arrière avant d’entamer la remontée en direction du phare du Fastnet poussés par un flux de secteur sud sud-ouest qui va progressivement se renforcer pour atteindre 25-28 nœuds, et jusqu’à 35 dans les rafales. Il n’est pas impossible que les premiers enroulent le fameux rocher avant le passage du front. Dans tous les cas, c’est au près que tous effectueront la descente vers le way-point Gallimard dans un vent qui va mollir petit à petit. A date, deux scénarii sont possibles pour la fin de course. Le premier laisse entrevoir de la molle pour les derniers. Si cela se confirme, la flotte va naturellement s’étirer par devant. Le second peut, à l’inverse, provoquer un regroupement général peu avant l’arrivée ». En résumé, le menu s’annonce assez complet, avec du portant, du près, de la pétole, du vent soutenu, de nombreuses manœuvres et un brin d’incertitudes.

Benjamin a dit :

“On n’a pas eu beaucoup de temps pour prendre en main le bateau, mais il y a eu un gros travail qui a été fait par l’équipe technique. Dès la mise à l’eau, on a pu naviguer. Il va falloir être vigilant, à l’écoute du bateau, je ne le connais pas encore.”

Même si j’aurais préféré le faire hors-course, je suis content de le découvrir dans ces conditions météo. Je pense que la direction de course a cherché à obtenir un large panel de conditions météo : du prés, du portant, de la brise, de la molle. Cela permet de tester le bateau sous différentes configurations.

En dehors de la découverte du bateau ça reste des conditions assez difficiles en tant que marin. Le plus gros point de pression, c’est d’arriver dans les mers d’Irlande avec beaucoup de vent. Il faut se remettre dans le bain, ça fait un petit moment que je n’ai pas fait de solitaire.

Les deux objectifs principaux de cette course, c’est d’abord d’apprendre le bateau dans toutes ces conditions, et de faire un gros débriefing et une vraie liste de ce qu’on va pouvoir améliorer sur le bateau pour la suite.

Lien de la carto : https://www.guyaderbermudes1000race.com/

Crédit @ILP VISION / Charles Drapeau