Winner – Une journée incroyable sur The Ocean Race
Ils l’ont fait ! Benj et son équipe étaient en feu aujourd’hui ! « Cette journée était pour nous! On a navigué libéré, ça a payé! »
Dès la course du Pro-Am (runs de vitesse) hier matin, Benj’ et son équipe ont montré qu’ils étaient bien préparé pour les conditions de vent fort annoncées. Au départ de l’Inport le choix des voiles s’est avéré payant. A bord tout était fluide, la communication, la navigation. L’IMOCA était parfaitement équilibré et grâce à un bon départ et un premier passage de bouée maitrisé, le crew a ensuite contrôlé la suite du parcours et s’est envolé vers la victoire !!
Benjamin et GUYOT environnement – Team Europe ont rencontré de nombreux déboires au cours de ces cinq derniers mois. Entre la rupture du fond de coque, le démâtage et un risque d’abandon, l’équipe s’est battue pour revenir en Europe et se voit aujourd’hui récompensée de ses efforts de ces dernières semaines par une victoire. Cette journée indescriptible est le résultat de l’incroyable résilience et de l’immense travail de l’équipe mais aussi de toute la famille The Ocean Race qui n’a jamais cessé de croire en nous.
« Gagner cet In-Port nous a fait beaucoup de bien. C’est une belle récompense pour l’ensemble de l’équipe. Chacun s’est énormément donné depuis le début de la course et en particulier ces dernières semaines pour revenir dans la course après le démâtage. Non seulement ça fait plaisir mais en plus ça donne de la confiance pour aborder la dernière étape », explique Benjamin Dutreux qui s’est octroyé, par ailleurs, le record de la plus grande distance parcourue sur 24 heures lors de l’étape précédente entre Aarhus et La Haye, mais également le meilleur chrono sur les runs de vitesse disputés en préambule de la régate de ce mardi. Toute les autres équipes s’étaient réunis sur le ponton pour accueillir l’IMOCA noir et son équipage et les féliciter de ce retour dans la course fracassant. Un moment de partage et de joie pure pour tous, qui voient leurs efforts récompensés ! Les sourires parlent d’eux même…
Que le grand final commence !
« On est sur une belle lancée et on a forcément envie que ça continue », annonce le Sablais qui ne pouvait espérer meilleur contexte pour s’élancer cet après-midi sur le dernier round de la compétition, un morceau de 2 200 milles à destination de l’Italie.
Après 6 mois de course sur The Ocean Race, les équipages devront maintenant traverser la manche avant d’arriver sur les côtes françaises, descendre au détroit de Gibraltar et entrer dans la Méditerranée afin de rejoindre Gênes en Italie.
“ On va partir entre 15 et 20 nœuds de vent nord, nord-est donc ça va être super sympa pour le départ ! On va faire le tour de l’Europe pour arriver en Méditerranée, c’est assez emblématique. On va quitter la mer du Nord et passer dans la manche, traverser l’Océan Atlantique, redescendre par Gibraltar et traverser la Méditerranée. C’est une étape hyper complète qui risque d’être assez chouette. En plus, on repasse par la maison-là, c’est le retour ! C’est la dernière étape, c’est assez ouf. Seb revient à bord, ça, c’est cool ! On a vécu une super étape 4 avant le démâtage donc j’ai hâte de re-naviguer avec lui !” détaille le skipper de GUYOT environnement – Team Europe qui va donc devoir choisir son camp en jouant soit le long des côtes anglaises, soit le long des côtes françaises, et jongler au mieux avec les courants puis le trafic maritime.
“Cette première partie sera délicate mais importante. On a d’ailleurs prévu de gérer spécifiquement nos systèmes de quarts, avec des temps assez courts durant les trois premiers jours de course avant de passer davantage dans un mode « large ».
“Cette étape mélange de l’Inshore et de l’Offshore, je pense que ça va être interessant. On va passer par le détroit de Gibraltar, la première fois qu’on y est passé, c’était en janvier et là, on y revient en juin, 6 mois plus tard. Si la première fois les conditions n’étaient pas ouf, aujourd’hui le seul sujet, ce sont les orques, la course est entrain de nous préparer des tonnes d’exclusion pour que l’on passe plus au sud du détroit.
La Méditerranée, c’est un vaste sujet, on peut s’y retrouver complètement arrêté. Il peut se passer plein de trucs sur la traversée de l’Atlantique, le jeu sera très ouvert et au final ces écarts peuvent être redistribués en Méditerranée. Il faut être prêt à tout, la Méditerranée, c’est plein de surprise !
On va tirer tout ce que l’on peut de cette dernière manche. En profiter mais aussi tout donner. C’est la dernière ligne droite. Il ne faudra rien lâcher pour essayer d’aller chercher la victoire à Gênes “, termine Benjamin Dutreux. Le dénouement est attendu dans une douzaine de jours. »