L’ENTRÉE DANS L’OCÉAN INDIEN

La semaine dernière a marqué un tournant dans le Vendée Globe de Benjamin, qui a franchi le cap symbolique de Bonne-Espérance pour entrer dans l’océan Indien, une des étapes les plus redoutées et spectaculaires du parcours. Le passage des mers du Sud a offert son lot de contrastes : des conditions extrêmes, des choix stratégiques cruciaux, mais aussi quelques moments de répit bien mérités.

L’OCÉAN INDIEN FIDÈLE À SA RÉPUTATION

L’entrée dans l’océan Indien a rapidement confirmé sa réputation : des vagues capricieuses, des vents imprévisibles et une météo exigeante ont mis à rude épreuve notre skipper et son bateau. Benjamin a décrit la zone comme une “marmite géante”, où les vagues semblent venir de toutes directions, secouant le bateau sans répit.

Malgré ces difficultés, Benjamin a su préserver son IMOCA tout en continuant à progresser. Il a fait preuve de stratégie, s’attaquant à une dépression qui promettait à la fois des risques et une opportunité de vitesse. Pendant trois jours, les conditions de vie à bord étaient vraiment éprouvantes, notamment les nuits car Benjamin devait  rester sur le qui-vive pour ajuster les voiles, surveiller la trajectoire et affronter le froid glacial de ces latitudes.

DES CONDITIONS INFERNALES

Malgré les épreuves, cette semaine a également offert des instants plus doux. Benjamin a retrouvé des conditions de navigation agréables, l’occasion de savourer un café – un luxe dans ces conditions – et profiter de quelques heures de navigation plus calmes, dont il a profité pour analyser ses options stratégiquespour les jours suivant.

« Ces trois derniers jours, j’ai vécu reclus dans mon terrier à cause des conditions infernales. Le bateau tapait sans arrêt dans les vagues, et je passais mon temps à ajuster les angles pour maintenir la progression. Les conditions de vie étaient compliquées, que ce soit pour dormir, manger ou assurer un minimum d’hygiène. Ce matin, la mer s’est un peu apaisée, et j’ai enfin pu accélérer et surtout récupérer un peu de sommeil. Je me suis même offert un café, un vrai luxe !

Maintenant, je travaille à remettre en état le marin pour la suite. Je suis juste devant le front de la dépression et tiens le rythme, mais c’est limite. Ce front devrait me rattraper dans les heures qui viennent. En attendant, je profite de cette fenêtre pour avancer un maximum. »

Retour aux actualités