Démâtage dans l’Atlantique nord
GUYOT environnement – Team Europe a démâté, tous les membres de l’équipage sont en sécurité.
Ce mardi matin vers 5h00, GUYOT environnement – Team Europe a démâté dans l’Atlantique nord, à plus de 600 milles à l’est de Newport, Rhode Island.
L’équipage va bien et est en sécurité. Le skipper Benjamin Dutreux et son équipage naviguaient dans des conditions difficiles, avec des vents violents dépassant les 30 nœuds.
Les images du démâtage
Premières nouvelles du bord
Ce mardi 9 mai aux environs de 5 heures, alors qu’il évoluait à 600 milles à l’est de Newport dans une trentaine de nœuds de vent sur une mer formée et occupait la quatrième position dans le cadre de la quatrième étape de The Ocean Race, GUYOT environnement – Team Europe a démâté.
L’équipage mené par Benjamin, qui n’a pas été blessé lors de l’accident, s’est activé pour sécuriser le bateau puis sauver ce qui pouvait l’être. A présent, avec l’aide de son équipe à terre, il étudie les solutions pour rallier la côte mais les mauvaises conditions météorologiques sur zone ne lui facilitent pas la tâche.
Alors qu’il se préparait à négocier un passage de front et évoluait dans des conditions déjà bien costaudes, tôt ce matin, l’équipage de GUYOT environnement – Team Europe a été victime d’un démâtage. « Cela faisait déjà cinq-six heures que le vent oscillait entre 35 et 45 nœuds. On était dans un mode « safe », hyper conservateur », relate Benjamin qui progressait alors sans voile d’avant et avec trois ris dans la grand-voile. « On essayait de trouver l’angle le moins éprouvant pour la machine mais ça tapait fort malgré tout dans les vagues. Les conditions n’étaient toutefois pas si violentes. Pour preuve : on arrivait à se reposer », détaille le Sablais qui était à la bannette au moment de l’avarie afin de recharger un peu les batteries avant de déclencher un virement de bord dans le front. « A un moment, le bateau a tapé dans une vague plus forte que les autres et le mât s’est brisé en plusieurs parties. Ça a fait un gros bruit. On est sortis à l’extérieur. Tout était dans l’eau », détaille le skipper dont le premier réflexe, après s’être assuré de la bonne santé de ses membres d’équipage, a naturellement été de sécuriser le bateau.
« Rapidement, il a fallu agir. Voir ce qu’on pouvait garder et en même temps ce qu’on devait couper parce que le mât était en train de commencer à perforer la coque et de traîner dans le foil. Très vite, on aurait pu se retrouver dans une situation très délicate. On a récupéré les outriggers, la bôme, le radar et quelques petits éléments comme ça. Malheureusement, on a perdu les voiles, le mât et les câbles », déplore le marin. La suite ? « La situation n’est pas simple. On aimerait bien aller jusqu’à Newport au moteur mais actuellement les conditions sont très mauvaises. Au près, sous gréement de fortune, il apparaît en effet difficile de rallier l’état de Rhode Island », explique le marin qui étudie, avec son équipe à terre, les différentes options qui se présentent à eux. Dans l’immédiat, deux solutions semblent envisageables : rejoindre le port d’Halifax, au Canada, ou se faire assister d’un bateau remorqueur jusqu’aux Etats-Unis. « Pour l’instant, aucune décision n’a été prise. On va définir ça aujourd’hui », termine Benjamin.