Alors que le Vendée Globe entre dans une phase décisive avec les arrivées des deux premiers prévues demain, Benjamin Dutreux poursuit son aventure avec détermination et lucidité. Après avoir traversé le redoutable front froid de cap Frio, le skipper de GUYOT environnement – Water Family se retrouve de nouveau au coude-à-coude avec Clarisse Crémer et Sam Davies dans une lutte acharnée entre stratégie, endurance et opportunisme. Cette portion du parcours ouvre la voie à de nouveaux défis, notamment l’approche redoutée du Pot-au-Noir. Entre rivalités stimulantes, ajustements constants et moments de répit, le Sablais continue de briller par sa résilience et son enthousiasme, toujours prêt à relever les défis que lui impose cette course hors normes.
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Le passage du front froid de cap Frio a marqué une étape exigeante pour Benjamin Dutreux, qui a dû redoubler d’efforts pour s’en extraire. « Je suis sorti d’affaires il y a 48 heures, mais le système, qui se décalait dans l’Est, me poursuivait ! », confie-t-il. Bien que cette zone de transition ait présenté des défis stratégiques majeurs, le Sablais se réjouit d’avoir retrouvé ses concurrentes après des options divergentes : « Avec Clarisse et Sam, nous avons choisi des routes très différentes, mais au final, nous nous retrouvons quasiment au même point. » Malgré une tentative de décalage vers l’Est pour se démarquer, le skipper admet que son plan n’a pas apporté les bénéfices espérés : « Pour l’instant, cela ne me procure pas un avantage significatif. A terme, le seul bénéfice sera d’obtenir un angle légèrement plus ouvert dans les alizés de l’hémisphère Nord. »
Un répit bienvenu
Après plusieurs jours éprouvants, Benjamin Dutreux savoure le fait de retrouver des conditions plus stables. « Cela permet de se reposer. Ça fait du bien physiquement, mais aussi mentalement. J’avoue que je commençais à être bien cramé ! » Dans cette compétition intense, où chaque moment de récupération compte, retrouver un certain équilibre est un soulagement pour le marin mais la rivalité avec Clarisse Crémer et Sam Davies ajoute une dose de motivation supplémentaire. « C’est agréable d’être tous les trois, et cela nous motive. Cette bataille est vraiment stimulante ! » Bien qu’il soit conscient des performances supérieures des bateaux de ses concurrentes dans les alizés, il reste déterminé à ne rien lâcher : « Je sais que les filles ont des bolides plus rapides que le mien. Il va falloir cravacher ! »
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L’approche du Pot-au-Noir, une nouvelle épreuve
À l’horizon, le redoutable Pot-au-Noir représente le prochain défi stratégique. « Je cherche à trouver le meilleur point de passage. » Les prévisions actuelles laissent entrevoir une porte relativement clémente, mais l’incertitude demeure : « Pour le moment, une zone semble relativement abordable à traverser, et j’espère pouvoir y passer. Après avoir affronté le front froid de cap Frio, je suis bien préparé ! ». Avec humour, le skipper souligne aussi sa préparation pour affronter les alizés et le soleil brûlant des tropiques : « Je garde la barbe pour me protéger du soleil ! (Rires) », termine le Vendéen, qui reste concentré sur ses objectifs alors qu’il progresse vers l’équateur. L’issue de cette bataille acharnée demeure incertaine, mais une chose est sûre : la ténacité et l’enthousiasme de Benjamin Dutreux continueront de faire honneur à cette course hors du commun.
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