La 6ᵉ semaine du Vendée Globe de Benjamin a été marquée par plusieurs passages clés. Il a franchi le célèbre cap Leeuwin, son deuxième des trois caps mythiques du Vendée Globe. Il a ensuite fait son entrée dans l’océan Pacifique, cet océan tant apprécié pour ses longues houles et ses vents réguliers qui permettent des glissades incroyables.
Mais le skipper de l’IMOCA GUYOT environnement – Water Family s’est fait manger à une autre sauce. Son entrée fut brutale avec du près et de la houle de face.
Cette semaine a débuté sous le signe du renouveau pour Benjamin, qui a enfin échappé aux conditions difficiles de l’océan Indien. Le retour du ciel bleu et du soleil a été une véritable bouffée d’air frais pour notre skipper.
“Quand le soleil revient, le moral suit toujours !”
En direction de la Tasmanie, Benjamin a changé d’état d’esprit ! Depuis le début de la course, il s’est souvent retrouvé entre deux groupes, un peu seul dans son coin. Il s’est laissé embarquer par le stress et les difficultés du quotidien, oubliant presque l’aventure extraordinaire qu’il est entrain de vivre. Il a retrouvé l’envie de savourer ces moments d’aventure qui définissent le Vendée Globe. Une nouvelle dépression l’a rattrapé, mais Benjamin et son IMOCA GUYOT environnement – Water Family tiennent bon. Le bateau continue de montrer une fiabilité exemplaire, et notre skipper maintient son cap vers l’est, prêt à entamer le prochain chapitre de cette odyssée planétaire.
EN DIRECT DU PACIFIQUE
Franchir la porte d’entrée du Pacifique Sud est un moment marquant pour tout marin engagé dans le Vendée Globe, et Benjamin ne fait pas exception. Les premières journées dans cet océan mythique ont été rudes : navigation au près, vagues puissantes et peu de répit pour Benjamin et son bateau.
« Les conditions sont assez stressantes. À chaque fois que le bateau tape dans une vague, je serre les dents ; ce n’est vraiment pas agréable pour le bateau d’être au près dans de telles conditions. Pour l’instant, il se comporte très bien ! La vie au près, au sud de la Nouvelle-Zélande, continue : c’est très penché, ça tape beaucoup, et ce n’est pas très reposant. »
Malgré ces conditions éprouvantes, Benjamin a su trouver du réconfort auprès de son expérience passée. Le souvenir de belles navigations au portant, poussé par la belle houle du Pacifique, alimente sa motivation. Après avoir contourné l’archipel des îles Auckland, le skipper a mis de l’est dans sa route et file désormais au portant.
“J’en ai fini avec le près, mais pas avec les vagues. Ça tape fort. J’essaye de gérer l’accélérateur pour préserver le bateau. Mon entrée dans le Pacifique est assez engagée avec tout ce près. Depuis trois jours, les conditions sont éprouvantes, et j’ai hâte que ça se calme. Hier, j’ai contourné l’archipel des îles Auckland. C’était étrange : après 40 jours de course, me voilà à devoir éviter des terres en plein milieu des mers du Sud. J’avais presque l’impression d’être dans un jeu vidéo ! Malgré la houle de face, je progresse vers l’est, et c’est motivant de sentir que je vais dans la bonne direction. Les conditions pour rejoindre le Cap Horn s’annoncent plutôt favorables : je vais être poussé par un vent soutenu au portant, accompagné d’une belle houle. »
LE PASSAGE DE L’ANTI-MÉRIDIEN : UN PASSAGE SYMBOLIQUE
Ce dimanche, Benjamin a franchi l’anti-méridien, un moment symbolique dans son tour du monde. En passant de l’autre côté de la planète en longitude, il est désormais officiellement dans la deuxième moitié de son Vendée Globe. Ce passage est aussi un point psychologique important : il marque une avancée significative dans cette aventure hors du commun.
Désormais, Benjamin met le cap sur le légendaire Point Nemo, le lieu le plus isolé de la planète, avant de poursuivre sa route vers le Cap Horn. Les prévisions météo annoncent des vents portants et une houle plus favorable dans les prochains jours, ce qui devrait lui permettre d’accélérer et de rattraper du terrain sur ses concurrents. Son objectif ? Continuer à progresser intelligemment, en préservant son bateau pour les défis encore à venir.