Benjamin Dutreux et son IMOCA GUYOT environnement – Water Family continuent de relever les défis de cette édition du Vendée Globe. Après une première semaine riche en rebondissements, la traversée de l’Atlantique Sud a confirmé que stratégie, patience et détermination sont les maîtres-mots de cette aventure hors du commun.
DES ASCENSEURS ÉMOTIONNELS EN ATLANTIQUE
La semaine a commencé sous des vents capricieux, entre accélérations bienvenues et ralentissements frustrants. Naviguer dans ces conditions a mis les nerfs des skippers à rude épreuve. Pour Benjamin, l’enjeu était d’avancer efficacement tout en conservant son moral :
« Je m’applique à rester concentré, à suivre ma trajectoire et à accepter d’être là où je suis. Pas de folie : cap au sud pour tenter d’accélérer vers le Pot-au-Noir. »
Les nuits, marquées par des grains et des alternances entre vent fort et calme plat, ont offert peu de repos, mais Benjamin a trouvé du réconfort dans la musique :
« En ce moment, j’écoute Jeté à l’eau de MPL pour me détendre. »
TRAVERSÉE DU POT-AU-NOIR : UNE ÉTAPE MAÎTRISÉE
Le redouté Pot-au-Noir, zone de transition intertropicale, a été franchi rapidement et efficacement. Orages, nuages menaçants et pluie tropicale n’ont pas entamé la détermination de Benjamin, qui a profité de cette étape pour marquer un tournant symbolique dans la course :
« Tout roule de notre côté ! Dans le pot au noir, ceux qui sont passés par l’ouest se sont régalés. On y est rentrés un peu plus tôt que prévu, mais j’ai l’impression – sans vouloir vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué – qu’on est en train d’en sortir.
Prochaine étape : retrouver les alizés. Je vais devoir descendre mon J0 que j’ai enroulé mais gardé à l’avant au cas où. Un nuage un peu louche m’intrigue, mais une fois passé, je baisse la voile et on attaque la suite pour choper cette petite dépression. Si on en est sortis, c’est bon signe ! »
PASSAGE DE L’ÉQUATEUR : UN MOMENT SYMBOLIQUE
Après 11 jours, 20 heures, 8 minutes et 33 secondes, Benjamin a franchi l’Équateur et a célébré comme il se doit : un rituel avec Neptune, comprenant une offrande de quelques poils de barbe et une bière spéciale en collaboration avec la Water Family. Une tradition qui marque son entrée dans l’hémisphère Sud, où l’aventure se poursuit avec de nouveaux défis.
« Merci de m’avoir laissé passer, Neptune, et de m’avoir ouvert les portes du Sud ! Je te fais une offrande de quelques poils de barbe, et je t’ai ramené notre bière en collaboration avec la brasserie Opé et la Water Family. On trinque ensemble à ce passage de l’Équateur, dans l’Atlantique Sud. »
ACCÉLÉRATION EN ATLANTIQUE SUD : À PLEINE VITESSE !
En fin de semaine, les conditions idéales sur l’Atlantique Sud ont permis à Benjamin de montrer toute la puissance de son IMOCA. À plus de 24 nœuds, il a profité au maximum d’une dépression brésilienne pour foncer vers le sud. Chaque réglage compte, chaque décision est stratégique pour rester compétitif face aux leaders de la course.
« La nuit s’est super bien passée, ça a bien accéléré, les conditions étaient idéales pour aller vite. Le bateau a bien volé, c’était vraiment génial ! C’était intense, il fallait être constamment sur les réglages, car il y avait de belles rafales de vent. C’est exactement le genre de nuit où on prend du plaisir en mer !
Nous avons réussi à attraper un morceau de la dépression, donc c’est top, on reste accroché. Ce n’est pas évident de choisir son placement : faut-il abattre ou lofer ? Je fais un peu des deux en essayant de me positionner au mieux pour tirer le maximum de ce phénomène météo.»
ET MAINTENANT ?
Avec l’Afrique en ligne de mire, la stratégie est essentielle. Les prochaines heures seront cruciales pour continuer d’accrocher la dépression qui peut propulser Benjamin vers le Cap de Bonne-Espérance. L’épreuve reste exigeante, mais le moral est au beau fixe, et Benjamin continue d’optimiser ses trajectoires.
« Ma vie à bord depuis 48h, c’est un peu du rodéo. La mer est formée, parfois un peu trop pour mon IMOCA qui enfourne pas mal, mais franchement, ça glisse super bien. Au début, c’était compliqué : j’avais du mal à dormir, à bouger dans le bateau, je me disais que vivre comme ça plusieurs jours, c’était impossible. Mais on s’habitue. Maintenant, j’arrive à mieux gérer, donc je reprends un rythme de vie normal.
Physiquement et moralement, je me sens bien. Ça fait plaisir d’accélérer, d’avancer vers notre objectif, le grand sud. Le bateau va bien, et ça me rassure avant d’affronter ce qui nous attend. Je fais tout pour qu’il avance vite, sans pousser trop fort non plus. Je commence à bien le connaître, donc je trouve le bon équilibre. L’objectif, c’est de le garder à 100% de son potentiel pour l’entrée dans les mers du sud.
Les prochaines heures risquent d’être tendues avec les oscillations de vent et des phases plus molles. Je ne suis pas loin de me faire piéger, alors je garde le pied sur l’accélérateur. Après, il faudra voir quoi faire une fois le vent tombé : empanner pour filer plein sud ou viser le cap de Bonne-Espérance. Ça dépendra de la prochaine dépression. Les températures baissent doucement, et je commence à ressortir les sous-couches. »
Restez connectés pour suivre la suite de l’aventure GUYOT environnement – Water Family. L’Atlantique Sud réserve encore de nombreuses surprises avant de laisser place aux grands océans du Sud.
LA VOIX ROUSSE : VENDÉE GLOBE #1
Plongez au cœur du Vendée Globe avec Benjamin ! Entre zones de molle, grains puissants, et l’arrivée tant attendue dans les alizés, suivez notre skipper dans sa descente de l’Atlantique Nord.
Dans ce podcast immersif, vivez au plus près de Benjamin à bord de son IMOCA : les défis qu’il a affrontés, les émotions qu’il a traversées, et les étapes marquantes de ces 15 premiers jours de course.
LES Z’AVENTURES DU CAPTAINE DUTREUX #4
Dans ce format court conçu pour les enfants, embarquez sur le vaisseau noir du captain’ Dutreux et découvrez aux cotés d’Imogène la graine, ses z’aventures extraordinaires autour du monde. Dans cet épisode, le captain’ Dutreux nous répond depuis l’hémisphère Sud. Cette deuxième de course sur le Vendée Globe n’a pas été de tout repos pour Benjamin, entre le Pot-au-Noir et le passage de l’Équateur, le captain’ n’a pas eu le temps de s’ennuyer ! Il fait désormais route vers le cap de Bonne Espérance, au Sud de l’Afrique !
LE ZAPPING DE LA SEMAINE #2
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