Retour sur un départ canon
Quel départ incroyable ! L’équipe GUYOT environnement – Team Europe a passé la ligne de départ à la seconde près, avant de réaliser un parcours côtier parfait.
“Je suis fier ! Je voyais bien qu’ils avaient la dalle. Ils ont pris un super start, et n’ont rien lâché. On a vu de belles manœuvres, rien à dire !”
Si c’est difficile et bizarre pour Benjamin de laisser partir son bateau sans lui il est confiant pour la suite de la course. « Ils ont travaillé leur stratégie, ils vont se donner à fond et j’ai hâte de voir ce qu’ils vont faire ! »
@Felix Diemmer/ GUYOT environnement – Team Europe
Revivez cette étape avec nous !
Déjà 14 jours en mer…
Après un départ mémorable, l’équipe s’est fait d’abord distancer par la flotte en sortant de l’archipel au Cap-Vert. Cependant, GUYOT environnement – Team Europe ne s’est pas laissé faire en passant premier de la flotte dès la seconde nuit.
Le début de cette course a été marqué par des conditions légères ce qui leur a permis de mettre à profit le spi. L’équipe, qui avait fait le choix de le garder à bord au départ de la seconde leg a navigué presque exclusivement avec cette grande voile en nylon blanc lors de la première semaine de course.
“C’est une belle voile de vent arrière. Elle convient très bien à notre bateau, car nous ne pouvons pas naviguer à la vitesse des nouveaux bateaux qui sont plus légers. Elle nous permet de naviguer avec un meilleur angle. »
La première semaine de course n’a pas été de tout repos puisque l’équipe s’est confrontée au premier grand obstacle que comporte la descente de l’Atlantique, le Pot-au-Noir. C’est une zone sans vents, située au niveau de l’équateur. Les équipes se sont d’abord dirigées vers l’ouest pour tenter d’y trouver une brèche, avant d’empanner en sa direction chacun sur une route différente. GUYOT environnement – Team Europe se trouvait le plus à l’est de la flotte et cette stratégie fut payante puisque qu’ils sont restés en tête de la flotte durant une semaine.
Après 5 jours, 7 heures, 55 minutes et 11 secondes, GUYOT environnement – Team Europe a franchi l’équateur en première position. Ce fut un grand moment de joie pour l’équipage qui en a profité pour bizuter certains navigants qui n’avaient encore jamais passé l’équateur.
Benj, qui suit l’étape à distance, se réjouissait de leur progression :
“La position actuelle est très bonne – à l’est de la flotte, mais sur la même ligne. Cela leur donne moins de distance et un meilleur angle par rapport au vent. C’est parfait pour la vitesse du bateau. Ils ont probablement plus de vent un peu plus loin de la terre aussi. En ce moment, la vitesse du vent est de 17, 18 nœuds. C’est très bien pour notre bateau. La prochaine grande tâche est de contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène. Il faut à tout prix éviter la zone de haute pression. L’étape n’est pas encore terminée, elle est très longue. Seul un tiers de l’étape a été réalisé“.
@Charles Drapeau / GUYOT environnement – Team Europe
On note, la perte du leadership de Guyot environnement-Team Europe après ses gains spectaculaires à la sortie du Pot au Noir. En plus de s’être fait piéger par des vents irréguliers, le team a vu son spinnaker partir en lambeaux. Néanmoins, Christian Dumard, météorologue reconnu affirme qu’ils auraient pu gagner gros. “Ils sont restés dans l’est. Ils auraient probablement pu accepter de perdre une partie de leur avance et faire un peu plus d’ouest mais ils ont décidé de rester dans l’est”, rapelle-t-il. “C’est facile à dire maintenant mais si vous revenez quatre ou cinq jours en arrière, il n’était pas si clair qu’il y allait avoir beaucoup plus de vent à l’ouest.”
Les phénomènes de l’anticyclone St Hélène ont atteint l’équipe GUYOT environnement en premier, ils ont dû s’adapter et effectuer de nombreuses manœuvres pour retrouver du vent. L’anticyclone de St Hélène est une région subtropicale située dans l’océan Atlantique sud. C’est une large zone de haute pression atmosphérique dans laquelle les vents sont faibles et qu’il faut contourner loin au nord ou au sud pour ne pas s’y retrouver coincer.
Si notre crew a perdu du terrain lors de cette deuxième semaine de course, le parcours est loin d’être simple. Les bateaux vont devoir naviguer très au Sud, dans l’océan Austral, pour contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène avant de remonter jusqu’à l’arrivée, où une zone de vents faibles devrait bloquer leur route vers Table Bay.
A bord, on déclare trois voiles déchirées. Le spi, la plus grande voile du bateau, s’est soudainement déchiré de haut en bas, alors que l’équipe naviguait dans un vent légé. Le Gennaker et le FRO se sont également déchirés quelques jours plus tard. Si ces pertes sont contraignantes pour l’équipe navigante, l’équipe technique pense pouvoir réparer les dégâts dès l’arrivée du bateau.
Après quatorze jours en mer, la flotte est tout juste aux deux tiers de l’étape. Si l’arrivée était initialement prévue le 9 février, elle se profile à présent le 12 dans la soirée.
Les navigants ont commencé à rationner la nourriture et les quantités de diesel à bord. Le moteur étant le principal fournisseur d’énergie pour les systèmes hydrauliques, le dessalinisateur et les instruments électroniques, le carburant est un bien précieux.
La consommation d’énergie a donc déjà été réduite au minimum, certains instruments ne sont allumés que par intermittence afin d’atteindre Le Cap en toute sécurité malgré le décalage de l’arrivée.
@Charles Drapeau / GUYOT environnement – Team Europe
Défi équateur
La règle est simple : tous les navigants qui passent l’équateur pour la première fois ont droit à une surprise pour marquer cette expérience. Libre à leurs équipiers de choisir les défis.
Sur cette étapes, trois des membres de l’équipage de GUYOT environnement – Team Europe n’ont jamais passé l’équateur:
Phillip, Charles et Robert ont franchi l’équateur pour la première fois. C’est pourquoi Anne-Claire et Seb’ ont concocté leur baptême.
Sebastien et Anne-Claire leur ont donné comme défi de se teindre les cheveux en bleu ou vert. Nos trois navigants se sont volontiers prêtés au jeu !
Benj’, nostalgique, revient sur l’éxperience de son premier passage d’équateur :
« Je l’ai fait avec Thomas Cardrin, dit le terrible, pendant la Transat Jaques Vabre 2019. C’était ma première transatlantique et aussi notre premier baptême du feu avec l’Imoca sur lequel j’ai fait le Vendée Globe. On n’avait pas vraiment anticipé mais je crois qu’on avait quand même fait quelques offrandes à Neptune. On s’était aussi fait des tatouages au marqueur. En arrivant au Brésil, j’avais une grosse moustache faite au marqueur ! Ce n’était pas un vrai bizutage parce que c’était une première pour tous les deux. Cette fois-ci, sur le bateau, il y a des bizus. Ils se sont bien amusés. “
@Charles Drapeau / GUYOT environnement – Team Europe
Premier épisode “SAIL THROUGH OCEANS”
Découvrez le premier épisode de notre série SAIL THROUGH OCEANS et embarquez avec nous dans les coulisses de cet incroyable aventure autour du monde.