30 ans dont 17 sur l’eau. Pas banal pour un Chti. Car Benjamin Dutreux désormais de l’île d’Yeu, est né à Villeneuve d’Ascq, dans le Nord de la France. Mais la grand-mère possédant une maison dans ce petit paradis de Vendée, l’été était synonyme de migration. « On passait toutes nos vacances là-bas » se remémore Benjamin. « Je ne me souviens plus à quel âge je suis monté avec mon père sur le voilier du grand-père, mais ce qui est sûr, c’est que tout bébé, j’étais déjà un plaisancier ! ».



8 – 18 ans
Passion voile
À 8 ans, Benjamin s’inscrit au club de voile local de l’Île d’Yeu. 4 ans plus tard, il se rapproche du club de voile de Fromentine, sur le continent. Tous les mercredis et samedis, jusqu’à mes 15 ans, j’ai pris le bateau pour suivre les entraînements.
À 15 ans, Benjamin s’exile scolairement sur le continent, en internat aux Sables d’Olonne.
À 16 ans, ce sont les débuts en équipe de France jeune. Cursus 100% fédéral. Le skipper brille sur les circuits, remporte deux titres de champion de France universitaire, un championnat d’Europe, et en 2008, cerise sur le ponton, un sacre de champion du monde avec sa partenaire Elodie Wilmart.
18- 24 ans
Jamais loin de l’océan
Benjamin entame une prépa intégrée dans une école d’ingénieurs, avant de bifurquer vers un DUT sciences génie des matériaux.
À la fin de ses études, il devient responsable technique chez Sirena Voile où il restera pendant 3 ans.





25 – 29 ans
Apprentissage
de la course au large
Fin 2014, il intègre le Team Vendée formation. Apprentissage en accéléré de la tactique de course, à 5 sur des bateaux de 8 m. Il gagne en niveau et à la fin de l’année, on lui propose d’intégrer le circuit Figaro.
En 2015, il découvre la course en solitaire, le dépassement de soi et termine 1er bizuth. « J’ai adoré ce circuit. Les Jérémie Beyou, les Yann Éliès qui viennent me parler, alors que ce sont des marins aux palmarès incroyables. Ils se remettent en question, se confrontent aux jeunes, prennent le risque de se faire battre. Je trouve ça admirable. »
Parallèlement, le passionné d’entrepreneuriat continue… d’entreprendre. En 2016, il monte une entreprise de rénovation de bateaux avec son frère, Eole Performance.
Une 5ème place sur la Solitaire du Figaro en 2018, le hisse dans le cercle des skippers à suivre et valide ses aptitudes pour la course en solo.
29 – 30 ans
L’Imoca OMIA – Water Family au départ du Vendée Globe !
2018 est l’année du lancement de l’aventure avec la Water Family et de sensibilisations auprès de « kids » à travers la France.
En 2019, il apprend qu’un monocoque peut trouver sa place dans le budget serré de son équipe « Petit Poucet » : il fonce au pays du Soleil Levant, le monocoque appartenant au skipper Japonais Kojiro Shiraishi. « Le bateau était sain, il n’avait besoin que de soins cosmétiques ».
2019 est aussi l’année de ses premières navigations en Imoca. Après une rénovation du bateau à l’automne dernier, Benjamin participe à la Transat Jacques Vabre et termine 19 ème.
2020 signera l’année de la première participation de Benjamin au Vendée Globe. Le 8 novembre, il embarquera à bord de son 60’ OMIA – Water Family, pour son premier tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.


